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Amour, mariage, enfants, famille, société… Mais suivons encore M. Proudhon :

« La garantie, dit-il, que le mariage prétend offrir contre les défaillances de l’amour, en la supposant efficace, en serait la dénaturation ; elle suppose, en effet, que l’amour n’aurait pas seulement pour objet de servir à la génération, qu’il aurait encore une autre fin, soit de volupté pure, soit au contraire de moralité : deux choses qui, ce semble, également lui répugnent. »

Ce n’est pas là raisonner, c’est escamoter des raisons ; c’est jouer avec des arguments logiques comme un escamoteur joue avec la muscade qu’il fait entrer et sortir de ses gobelets, à l’ébahissement de la foule.

M. Proudhon a dit, en effet, que l’amour n’avait pour objet que de servir à la génération. Mais qui donc lui a accordé ces absurdes, ces odieuses prémisses ? Non, l’amour n’a pas seulement pour but de servir à la génération, à la propagation de l’espèce ; il a aussi bien d’autres fins, non moins sacrées, non moins importantes. Oui, il a pour fin la volupté ; oui, il a pour fin le bonheur dans le fait de paternité et de maternité ; oui, il a pour fin l’amélioration des individus, le perfectionne-