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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

année, et ne manque pas, à cette occasion, de critiquer l’exagération de la dépense.

Et l’inspecteur ajoute, en terminant, son opinion personnelle sur le gaspillage des matériaux :

En général, tous les bois des bureaux sont très forts, ce sont toutes pièces entières et les moindres solives ont 6 sur 6 à 7 d’écarrissage. Il y a presque dans tous les bâtimens un cinquième au moins de trop en bois et que l’on aurait pu économiser sans les rendre moins solides. A Paris, ce 8 septembre 1787. Signé : Chevezzy[1].

Enregistrons encore une visite générale de la nouvelle enceinte, faite du 19 au 24 septembre 1787, par les sieurs Antoine et Raymond, architectes du Roi, assistés de Perrard de Montreuil, Inspecteur général, tous trois désignés par arrêt du Conseil du 7 du même mois. Le jeudi 20, ils sont à la Chapelle et constatent que le Bureau de la rue Poissonnière « est une construction effrayante », dont les travaux ont été suspendus et que Le Doux se propose de « réduire considérablement ».

Ils notent également que le Bureau de Saint-Denis doit être ramené « au seul bâtiment qui se construit », selon la décision de M. de La Boullaye, à laquelle se conforme Le Doux ; et que le Bureau des Vertus est terminé, sauf aménagement des intérieurs[2].

Le 9 novembre 1787, à la suite de nouvelles plaintes formulées contre le coût exagéré des pavillons, le ministre jugeait qu’il était convenable de suspendre les travaux pour pouvoir constater les dépenses faites et procéder à un examen général de la question. Les Commissaires nommés à cet effet firent une visite générale des travaux de la clôture et en dressèrent

  1. Archives Nationales. Q 1 1101.
  2. Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Manuscrit n° 27.101.