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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

M. Cheradame, entrepreneur des terrasses de la clôture de Paris, demeurant près de la barrière Saint-Denis, annonce, par sa lettre du 17 octobre 1789, qu’il a cédé des terrains bordant la grande route de Paris à Saint-Denis pour former la cour du bureau de la Chapelle. Il demande en échange d’autres terrains situés entre les rues Blanche et de Clichy en versant une soulte de 763 livres, ce qui lui est accordé[1].

Il arriva aussi parfois à la Ferme générale d’acquérir un peu à la légère des immeubles qu’elle n’utilisait pas, pour la formation de son enceinte, et qu’elle était obligée de revendre ensuite. C’est ainsi que nous voyons Nicolas Javary, marchand de vin traiteur à la barrière Saint-Denis, à l’enseigne du Point du jour, soumissionner, le 2 mars 1792, pour l’achat d’une maison mitoyenne à la sienne et aux murs de clôture, maison ci-devant acquise et non employée[2].

On sait que l’architecte Le Doux avait été chargé de la conception architecturale et de l’édification des pavillons des barrières, dont les trois suivantes devaient s’élever entre Paris et le village de la Chapelle :

Barrière Poissonnière, entre le chemin de Clignancourt ou rue Rochechouart et le chemin des Poissonniers.

Barrière Saint-Denis, en face de la Grande-Rue de la Chapelle.

Barrière des Vertus, vis-à-vis le chemin des Vertus ou d’Aubervilliers.

Mais bientôt, devant les sommes considérables engagées dans cette affaire, un arrêt du Conseil d’État, du 7 septembre 1787, suspendait les travaux et les retirait en principe à l’auteur des plans, pour les confier à l’architecte Antoine.

  1. Archives Nationales. Q 1 1101.
  2. Archives Nationales. Q 1 1200.