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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

Les dépendances de notre localité comprenaient beaucoup de lieux dits, que nous n’avons pas manqué de souligner et de noter au cours de cet ouvrage chaque fois que nous en avons eu l’occasion, sans oser en garantir une nomenclature complète, surtout en raison des altérations subies par beaucoup d’entre eux au cours des siècles.

Nous avons déjà parlé dans nos précédentes monographies, de la grande opération du bornage des limites ou enceinte de Paris et de ses faubourgs par des inscriptions gravées, et du numérotage des portes cochères et charretières des maisons des rues de ces derniers, opération réalisée en 1724-1726-1728.

La caractéristique de cette entreprise édilitaire parisienne, telle qu’elle ressort de la déclaration royale du 18 juillet 1724, était de ne tolérer l’édification dans les faubourgs, ou dans certains villages y attenant intégralement, comme la Chapelle, que de modestes maisons à boutiques et petites portes, ne devant être élevées que d’un étage au-dessus du rez-de-chaussée, et sans portes cochères. Cette injonction avait pour but d’empêcher les personnes riches ou aisées de faire construire d’importants immeubles dans ces régions, qui eussent préjudicié à l’intérieur de la capitale, dont le développement aurait pû être tout au moins entravé par ce fait, comme aussi de détourner de sa voie naturelle la vie des faubourgs et des villages y assimilés :

En détruisant les bâtimens qui sont à l’usage des artisans de toutes professions : voituriers, laboureurs, et maraîchers, comme granges, étables, écuries, etc., pour y en élever à la place de considérables et de voluptueux[1].

Les moyens d’action ou de défense étaient de trois sortes : I° Des inscriptions gravées sur de larges pierres de liais,

  1. Archives Nationales. Q 1 1099172.