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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

ou à peu près, et les limites de la paroisse de la Chapelle, c’est-à-dire la rue Marcadet et la rue Riquet, se trouvaient donc les terrains devant rester libres, mais sur lesquels, en dépit des prescriptions et des arrêts du Conseil d’État, un certain nombre d’habitants étaient venus s’installer.

Ce sont ces habitants que les collecteurs de la Chapelle voulaient porter sur leurs rôles de taille, sous le prétexte qu’étant situés au delà de la borne-limite du faubourg de Paris, ils se trouvaient d’office incorporés au village taillable le plus voisin, c’est-à-dire la Chapelle.

Les dits habitants, au contraire, se considérant comme tributaires du faubourg parisien de Saint-Lazare et de la paroisse parisienne de Saint-Laurent, prétendaient jouir du privilège accordé aux habitants de Paris, exemptés, comme on sait, de la taille.

D’une visite sur place faite en 1715, il résulta que la limite des deux paroisses : la Chapelle et Saint-Laurent, était l’entrée du village de la Chapelle, c’est-à-dire la rue Marcadet, et que, par conséquent, le faubourg Saint-Lazare ne pouvait être taxé avec la Chapelle. Il fut alors convenu que les habitants de ce faubourg solliciteraient du roi des lettres-patentes consacrant leur exemption.

Un arrêt de la Cour des Aydes, du 13 août 1716, fit défense aux habitants et collecteurs de la Chapelle d’imposer au rôle de leur paroisse les habitants du faubourg Saint-Lazare, ce qui n’empêcha pas, d’ailleurs, les premiers de récidiver dans cette voie. Enfin, le 25 juin 1718, un arrêt du Conseil intervenait à nouveau, déboutant définitivement de leurs prétentions les collecteurs de la paroisse de la Chapelle et affranchissant les maisons du faubourg de Gloire appartenant à la paroisse de Saint-Laurent, du paiement de la taille.