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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

au logement des gens de guerre passant par leur village, et aussi au prélèvement, connu sous le nom de droit de prises, des vivres et objets de nécessité, que pouvait y exercer la Cour.

Une ordonnance du roi Charles V, du mois d’avril 1375, les affranchit de ces impositions en raison des souffrances endurées par eux lors des précédentes guerres :

Nous, oye et diligemment entendue l’umble supplicacioo des manans et habitanz de la ville de la Chapelle-Saint-Deny près Paris, disanz eulx avoir esté tres grandement et excessivement grevez et dommagez pour le fait et occasion des guerres de nostre royaume ; mesmement que au temps passé durans icelles guerres, plusieurs granz compaignes de genz d’armes, et par plusieurs foiz, ont fait et tenu long et grand séjour en la dicte ville, prins, mangié, beu, destruit et gasté grant quantité des biens d’iceulx supplianz, sans en rien payer ne faire gré, ne satiffacion aucune, et enmené, prins et pillié grant quantité de leurs chevaux dont ilz dévoient et entendoient faire cultiver et labourer leurs terres arables, et en avoir et recueillir leur vie et petite chevance de leurs femmes et enfanz...

L’exemption accordée disait positivement que, pour les garnisons, les maisons du Roi, de la Reine, de Charles Dauphin du Viennois, des autres enfants du Roi, des Ducs d’Anjou, de Berry et de Bourgogne, des Connétables et Maréchaux de France, « ni d’autres quelconques qui ont accoustumé de joïr et user de Prinse en nostre royaume », il ne serait plus prélevé, en la ville de la Chapelle-Saint-Denis :

...Aus champs, en ville ne en chemin, en alant ou venant, aucuns blez, vins, roysins, chars, chevaux, charrettes, voitures, harnois, feurres, foins, avoinnes, liz, draps, couvertures, poulailles, fruiz, ne quelxconques autres biens des diz supplianz, quelx qu’ilz soient et en quelque lieu que iceulx biens seront trouvez ou transportez en et parmy nostre royaume.

L’affranchissement se complétait par un accord fait avec les Maîtres de l’hôtel du Roi, et aux termes duquel les dits habitants de la Chapelle devaient fournir tous les ans vingt