dixme dernière, de la pièce de terre que Claude Bordier le jeune, laboureur, exploite sur le terroir de ce lieu, au canton nommé la Couture-Louvet, ou à en payer le prix sur le pied de douze solz la botte, ce qu’il sera tenu d’opter dans la huitaine[1].
Un mois après la prise de la Bastille, la dîme se prélève encore au terroir de la Chapelle, et ceux qui refusent de s’y soumettre se voient contraints de s’incliner comme au temps du moyen âge.
Une sentence du bailliage du lieu, du 11 août 1789, nous apprend que la veuve Philippe Cottin, fermière des dîmes, a fait citer Jean-Pierre Cottin, laboureur à la Chapelle, pour paiement du droit de la dîme, en orge, avoine et seigle sur 3o arpents de terre : « Attendu que de temps immémorial cette dixme a été perçue sur le territoire de ce lieu. »
Le dit Cottin est condamné à payer sa redevance, à raison de cinq gerbes par cent :
... Faute de quoi, dit le jugement, le condamnons à payer la valeur pour laquelle la demanderesse s’est restreinte à la somme de 36o livres, ce qui, à raison de 12 livres l’arpent, si mieux n’aime, le defendeur, la prisée et estimation qui en sera faite par experts dont les parties conviendront, et qui seront nommés d’office, et que le défendeur sera tenu d’accepter dans les 24 heures de la signification, sinon disons qu’il en demeurera déchu, le condamnons en outre aux intérêts de la dite somme à laquelle sera estimée la dite dixme suivant les règlemens[2].
Dans la même audience, un autre Cottin, Henry, laboureur à la Chapelle, est également poursuivi pour non-paiement de la dîme du seigle et avoine récolté sur huit arpents. Il est condamné à payer la somme de 96 livres à raison de 12 livres l’arpent[3].
Anne Gilbert, veuve de Félix Cottin, laboureur au dit lieu,
