livres tournois par année, à payer par les preneurs le jour de la Saint-Jean-Baptiste, ces derniers étaient aussi dans l’obligation de donner à dîner tous les ans, le jour de Sainte-Geneviève, au bailleur « luy dixième, bien et honnestement », de lui remettre les titres de la déclaration des cens, rentes et des exploits de justice, de labourer ou faire labourer le clos de vigne appartenant au dit bailleur, situé à la Chapelle, au lieu dit la Rose, contenant quatre arpents. Les fermiers ne pouvaient céder leur bail qu’avec le consentement de l’abbaye, et devaient rendre « la mairerie dessus dite » franche et quitte de tous appels et abus à la fin des neuf années[1].
L’acte du 3o mars 1562, passé devant Jacques de Nesmes et Pierre Dutot, notaires à Paris, réunissait les terres de la Chapelle et de Saint-Ouen. Nous en relevons la mention suivante :
Bail à loyer fait par le sieur Aumosnier, à Nicolas Moreau, de la Justice et Mairie, amendes, cens, rentes et terres labourables de la Chapelle et de Saint Ouen, grosses et menues dixmes, moyennant trente-cinq livres en argent, dix-huit septiers de bled méteil, un pourceau, un cent de gluys de feurre (liens de paille), quatre muids de bled, un muid d’avoine, un muid d’orge, six boisseaux de poix, six boisseaux de fèves, trois cens de feurre (bottes de paille), et deux cochons, le tout de loyer par chacun an[2].
A la fin de l’exploitation de Nicolas Moreau, un autre bail fut consenti, le 20 mars 1567, à Jean Gilbert, marchand laboureur à Saint-Ouen. Ce document, que l’on peut considérer comme le type des actes de cette nature, beaucoup plus détaillé que les précédents, donne des renseignements très complets sur les obligations imposées au preneur, sur la nature des dîmes et droits à percevoir, en même temps que
