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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

rurgie et Lieutenant de M. le premier chirurgien du Roy. A tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut, savoir faisons que sur la requête à nous présentée par Geneviève Lepère, épouse du sieur Lambert, chirurgien à la Chapelle Saint-Denis, née à Paris, paroisse Sainte-Marguerite, âgée de trente et un ans, faisant profession de la religion catholique, apostolique et romaine, contenant qu’elle s’est appliquée à l’étude de l’art des accouchemens et a acquis la capacité nécessaire pour exercer le dit art, et que désirant de se faire recevoir maîtresse sagefemme pour la Chapelle, elle nous supplioit de lui donner jour pour être procédé à ses examens et expériences, sur laquelle requeste, vu l’extrait baptistaire de la suppliante et les autres pièces jointes, nous avons ordonné qu’elle se présenteroit aujourd’huy en notre maison et demeure ordinaire, ou étant comparue nous l’avons interrogée et examinée, fait interroger et examiner par Me Le Bas, l’un de nos prévosts en exercice, et par Me Amy, l’un des membres du collège en chirurgie de Paris, tant sur la théorie que sur la pratique de l’art et des accouchemens, ensuite desquels examens, et après que la dite Geneviève Lepère s’est retirée, nous avons pris l’avis des dits examinateurs qui, ainsi que nous, l’ont trouvée capable. En conséquence nous avons, la dite Geneviève Lepère, femme du sieur Lambert, reçue et admise, recevons et admettons maîtresse sage-femme pour le dit lieu de la Chapelle seulement... Ce fut fait et donné à Paris, en notre maison et demeure ordinaire, le huitième jour de juin 1776. Signé : Goursaud, et Petit, avec paraphe. Signé : Desinca[1].

On sait que, sous l’ancien régime, en vertu de l’édit de Henri II, du mois de février 1556, et de la déclaration du roi du 25 février 1708, les filles enceintes étaient tenues de faire la déclaration de leur grossesse et de donner le nom du père de l’enfant. A la Chapelle, ces actes avaient été renforcés par une ordonnance du bailli, datée du 8 février 1779, concernant la dite déclaration, qui devait être faite au siège du bailliage, et pour laquelle une maîtresse sage-femme, « matrone-jurée de la paroisse », était requise afin de constater le fait et d’en délivrer certificat.

Nous reproduisons ci-après le texte d’une déclaration de cette nature concernant notre localité :

L’an 1781, le 4 may, nous Claude-Théodore Merelle de Joigny, avocat en Parlement, bailly de la Chapelle Saint-Denis et de la Villette Saint-Lazare et dépen-

  1. Archives Nationales. Z2 624.