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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

moyennant quatre deniers parisis de chef cens et soixante-dix sols de rentes foncières et seigneuriales, et à la charge par le preneur, de faire faire un cachot et de l’entretenir à ses dépens. Le dit bail passé devant Firmin Jacquet, tabellion du bailliage de l’Aumône Saint-Denis, le 9 novembre 1612[1].

Il semble bien, d’ailleurs, que tous les riverains de ces logis judiciaires n’y étaient tolérés qu’à la condition d’en assurer, à leurs frais, l’entretien et la consolidation :

Par une transaction du 21 août 1700, passée avec les religieux de Saint-Denis, le sieur Jean-Baptiste Galliot, écuyer, propriétaire d’une maison sise à la Chapelle, à l'enseigne du Dauphin, s’engage à faire à ses frais un mur de séparation de sa maison d’avec l’allée qui conduit à la geôle, jusqu’à l’encoignure du nouveau cachot. Il devra aussi entretenir à ses frais, de fond en comble, ce cachot neuf. Il devra aussi assurer le bon état du pignon de la maison de l’auditoire qui regarde la cour et la maison du Dauphin, et aussi les murs de la petite allée qui va du dit cachot neuf à un autre cachot qui est sous la dite maison de la geôle[2].

On retrouve cette servitude durant le cours du XVIIIe siècle, dans toutes les mutations subies par cette maison, qui fut donnée par Jean-Baptiste Galliot, le 22 juin 1747 à Me Jean-Paul Arrault des Bazins, curé de la Chapelle. En 1766, les héritiers du dit curé vendirent à Hubert Fournival, marchand de vin, dont les ayants droit, le 24 novembre 1778, en firent cession à Jean Martais par l’entremise de Debucourt, procureur fiscal[3].

Les prisons de la Chapelle servaient naturellement de morgue,

  1. Archives Nationales. L. L. 1225. Et S. 2345 B.
  2. Archives Nationales. S* 2419 f° 55.
  3. Archives Nationales. S* 2477 f* 55-124, et Z2 641.