certaines époques de l’année les religieux de Saint-Denis devaient faire célébrer dans l’église pour affirmer leur titre de curés primitifs, sont spécialement démontrés par la lettre de commission ci-après, remise à deux d’entre eux chargés d’officier :
Nous, frère Gabriel Théronde, Grand Prieur de l’abbaye de Saint-Denys en France, avons, de l’advis des Religieux d’icelle, nommé les Pères Dom Louis Le Grand, Procureur ; G. Bernard Planchette, sacristain, prestres religieux de la dite abbaye, pour se transporter dans l’Eglise paroissiale de Sainte Geneviefve, au village de la Chapelle, diocèse de Paris, y faire le service divin et bénédiction solennelle des chandelles le jour et feste de la purification Nostre Dame, y recevoir les offrandes et y faire toutes les fonctions des Curez primitifs au nom des Religieux de la dite abbaye, comme l’ont cy devant faict les sieurs aumosniers, nos devanciers, auparavant que le tiltre de l’aumosnier fust supprimé et uny a nostre manse conventuelle, la dite eglise paroissiale de Saincte Geneviefve de la Chapelle lez Paris estant l’un des membres dépendants du dit office claustral de l’aumosnerie de Sainct Denys. Et en cas de refus ou résistance, procéder par les voyes de droict telz que de raison pour la manutention et situation de nos droicts. En foy de quoy nous avons signé les présentes et fait contresigner par le secrétaire de notre chapitre, et apposé le sceau de la dite abbaye, le premier jour de febvrier mil six cens-cinquante-un, à Sainct Denys. Signé : fr. Gabriel Théronde, Grand-Prieur[1].
On sait que la fête de la purification de la Vierge, dite la Chandeleur, se célébrait le 2 février par des processions et avec des chandelles ardentes.
Concernant la présentation à la cure, le certificat suivant, émanant du plus haut dignitaire de l’abbaye, indique positivement qu’elle appartenait à l’Aumônier, du fait de son office :
Nous, Loys de Lorraine, archevesque et duc de Reims, premier pair de France, légat nay du Saint-Siège apostolicque, abbé commendataire et perpétuel administrateur du Monastère et Abbaye de St Denys en France, déclarons par la présente, signée de notre main, que nous n’avons aulcun droict de présentation à la Cure de la Chapelle de St Denys, bien que la dite cure soit inscripte dedans le pouillé des cures dépendantes d’icelle notre abbaye, que la pré-
- ↑ Archives Nationales. L. 840.
