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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

bourgs Saint-Denis et Saint-Martin, « pour empescher les courses des ennemis et bouttefeux que l’on dict avoir à présent[1]».

On sait qu’à cette époque, le grand chemin de Paris à Saint-Denis, juqu’à la rue Marcadet, appartenait au faubourg Saint-Denis.

Et voici qu’en 1652, Mlle de Montpensier paraît également viser ce fameux moulin en disant qu’un combat eut lieu, à cette époque, entre les troupes royales et celles de la Fronde : « au moulin à vent qui est au sortir de la Chapelle pour aller à Paris[2] ».

Parmi les nombreux moulins à vent dont il vient d’être question, nous n’avons pas rencontré le moulin banal, soit de l’abbaye de Saint-Denis, soit de la Maison de Saint-Lazare, moulin que beaucoup de seigneuries possédaient, à l’usage forcé de leurs vassaux. L’explication en est sans doute dans le nombre de ceux qui tournoyaient sur les hauteurs, et suffisaient à tous les besoins.

En revanche, l’abbaye possédait un four banal, four à cuire le pain, dont la logique semble nous inciter à parler dans ce chapitre, après les moulins produisant la farine, et de même que nous avons parlé des pressoirs banaux après la relation consacrée aux vignes[3].

Dès l’année 1277, par une transaction passée devant Guy du Mêlés, garde de la Prévôté de Paris, du mois de décembre, les habitants de la Chapelle, pour se réduire du droit

  1. Registre des délibérations du Bureau de la Ville de Paris, par M. François Bonnardot, t. IX, p. 224.
  2. Mémoires de Mademoiselle de Montpensier. Paris, Charpentier, 1868, t. II, p. 64.
  3. Banalité ou Bannalité. Droit d'un seigneur d’avoir un moulin, un four, un pressoir, un taureau banal, et de contraindre ses vassaux à y moudre leurs grains, à y cuire leur pain, à y amener leurs vaches. On disait indistinctement bannal ou bannier (Dict. de Trévoux).