Page:Lambeau - Histoire des communes annexées à Paris en 1859. La Chapelle Saint-Denis.djvu/143

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

la Chapelle, à la charge par le sieur Arnoul de payer au dit sieur Aumônier deux deniers parisis de cens portant droit de lods et ventes pour chacun des dits moulins[1].

Aucune indication n’est donnée dans cet acte concernant l’emplacement des moulins à édifier.

Il y eut aussi plusieurs moulins au lieu dit les Potences ou Butte des Potences, sur le chemin de ce nom, actuellement rue Philippe-de-Girard, éminence de terre placée vers le point où cette rue coupe aujourd’hui le boulevard extérieur, et qui tenait son vocable de gibets formant annexe à ceux de Montfaucon[2].

Un lieu dit, les Potences, est indiqué dans une déclaration de censive datant de l’année 1540.

A la vérité, ces moulins ne paraissent guère avoir appartenu au terroir de la Chapelle, bien que certains actes semblent l’indiquer. Ils durent souvent être démolis et reconstruits, changer de noms comme aussi de propriétaires, ce qui rend leur identification fort difficile. Nous les mentionnons ici dans l’ordre chronologique où nous les trouvons, et en raison de leur proximité de la localité dont nous écrivons l’histoire.

Dans le plan de 1570, de Jean Le Maistre, de Lyon, représentant la bataille de Saint-Denis, on voit cinq moulins à vent entre les gibets de Montfaucon et la Villette, qui sont peut-être les Moulins des Potences.

Le 30 mars 1599, un ensaisinement est donné par le chapitre de Paris, à Mathieu Le Tellier, pour un arpent sur lequel il y a « une place de moulin à vent et une masure », au erroir de la Chapelle, tenant au chemin tendant de l’église

  1. Archives Nationales. S* 2419 f* 103.
  2. Antiquités de Paris, par Sauval, t. II, p. 613.