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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

Il existait encore un moulin Laforge en 1826, ainsi qu’on peut le voir dans une délibération du 26 février de cette année, relative au raccordement de la rue des Couronnes avec celle des Poissonniers :

En tout état de cause le déblaiement de la rue des Couronnes ne doit commencer à son point culminant, qu’à la limite à l’ouest de la propriété du sieur Jacques Laforge pour lui laisser le libre usage de son moulin et du chemin qui y conduit[1].

Quelques documents anciens signalent encore l’existence d’autres moulins à vent à la Chapelle ou dans ses dépendances, qu’il n’est guère possible de situer exactement en raison de leur vague et imprécise désignation.

Deux ensaisinements de l’année 1351, pour la censive de Saint-Lazare, indiquent que Jacques de Versailles et Jean Johan possèdent des terres « entre le moulin à vent et la Chapelle, au terroir de la croix brisée[2]».

Le lieu dit la Croix brisée ou la Croix penchée était situé sur le terroir de la Chapelle, entre ce village et Saint-Denis, mais plus près du premier que du second, à gauche du grand chemin de Saint-Denis en venant de Paris, c’est-à-dire du côté de Montmartre.

Par acte du 4 avril avant Pâques 1551, passé devant Jean Cordelle et François Guibert, notaires au Châtelet de Paris, noble homme Marceau de la Coste, au nom et comme procureur du sieur Aumônier de Saint-Denis, en sa terre et seigneurie de la Chapelle, reconnaît avoir donné permission à Me René Arnoul, bourgeois de Paris, de faire faire et construire deux ou trois moulins à vent sur la dite seigneurie de

  1. Archives de la Seine. Registre n° 1 des délibérations du Conseil municipal de la Chapelle.
  2. Archives Nationales. S. 220 A.