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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

compris un moulin à vent et plusieurs bâtiments, lieu dit les Hautes Couronnes, tenant, au midi, au chemin conduisant aux moulins Laforge. Le dit propriétaire payait le cens à Saint-Lazare, « avec indemnité de 9 livres pour le chemin pour sa portion »[1].

En 1775, un lieu dit de cet endroit était dénommé : Les Moulins des Couronnes.

Dans un acte du 7 juillet 1786 on lit que Pierre Laforge, bourgeois de Paris, demeure au Moulin des Couronnes, faubourg Saint-Denis, paroisse Saint-Laurent[2].

La mention est exacte ; la butte des Couronnes, non encore annexée à la Chapelle, faisait, en effet, partie du faubourg de Gloire ou Saint-Denis, et dépendait de la paroisse Saint-Laurent.

Le plan de Verniquet, qui est l’état de Paris vers 1789- 1791, représente d’une façon saisissante la butte des Couronnes avec ses cinq moulins, plantés sur des crêtes escarpées et bordant un chemin tortueux destiné à les desservir, représenté aujourd’hui, ainsi que nous l’avons déjà dit, par la rue Polonceau actuelle, mais redressée quelque peu et alignée d’une manière plus édilitaire. Tous les cinq regardaient dans la direction de Paris, et la vue que l’on y avait du haut « de leurs tournants et travaillants » devait être fort étendue, embrassant l’immense enclos de Saint-Lazare avec ses nombreux vergers, les jardinages de la Nouvelle-France, et les guinguettes ombragées des Porcherons. Et, plus loin encore, dans le lointain bleuâtre, le vaste aspect de la Ville, tout hérissé de clochers et de monuments.

Mais défendons-nous contre la littérature descriptive de

  1. Archives Nationales. S. 6725 f* 54.
  2. Archives Nationales. S* 2477 f* 158.