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LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

teur de Sorbonne, vend à Clément Le Brun, salpêtrier ordinaire du roi, deux arpents de terre en deux pièces, proches l’une de l’autre, au terroir de Saint-Lazare, lieu dit les Couronnes, avec deux moulins à vent appelés l’un, le Moulin neuf, l’autre, le moulin du bonnet vert, et une petite maison couverte de tuiles, consistant en caves, écuries, salle, cuisine, four, deux chambres, greniers, et un puits :

Sans en rien oster ny parfaire, y compris les tournans, travaillans et autres ustensiles servant aus dits moulins, appartenans au sieur vendeur, mentionnés en la prisée qui en a esté faite par Charles Boulanger, menuisier, le 31 mars 1677, en conséquence du bail fait des dits moulins et héritages, à Antoine Penan et sa femme.

On voit, dans l’acte, que les terres tenaient, d’un côté, aux héritiers « du sieur Mansart, archiptecte[1] ».

Un arrêt du Conseil, du 25 juin 1718, dont nous avons parlé dans le chapitre 1er à propos des tailles, cite un Moulin des Couronnes, déjà démoli à cette époque. Il était situé, selon texte, aux abords du grand chemin conduisant à la Chapelle, entre une borne-limite plantée à l’encoignure du clos des religieux de Saint-Lazare et le dit village de la Chapelle :

Alors il n’y avoit depuis le lieu où cette borne fut plantée, jusqu’à la Chapelle, que deux ou trois maisons bourgeoises, et un moulin nommé le Moulin des Couronnes, lequel a payé la taille à la Chapelle jusqu’à sa destruction…

Si, comme nous le pensons, cette borne était placée à peu près vers le point où se trouve aujourd’hui la maison de santé Dubois, dans le faubourg Saint-Denis, il faudrait situer le dit moulin entre ce point et la rue Marcadet, limite du village de la Chapelle. Et cela du côté gauche en venant de Paris, après le boulevard extérieur, c’est-à-dire dans la grande rue

  1. Archives Nationales. S. 6646.