Page:Lambeau - Histoire des communes annexées à Paris en 1859. La Chapelle Saint-Denis.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA CHAPELLE-SAINT-DENIS

d’un gros mur permettant aux voitures de se dissimuler et de passer sans être vues[1].

C’est devant cette barrière, en juin 1848, que fut tué le général Bourgon, à l’attaque de la barricade fermant le faubourg Saint-Denis[2].

En 1858, et quelques mois avant la suppression du mur d’enceinte fiscale, et le recul des limites de Paris jusqu’aux fortifications, le Conseil municipal de la Chapelle, constatant l’énorme affluence des passants et des voitures à la barrière Saint-Denis, préconisait l’ouverture de deux nouvelles portes non loin de là, permettant de dégager cette intense circulation. Dans sa séance du 8 novembre de cette année il prenait la délibération suivante : L’Administration supérieure est priée de vouloir bien accueillir le vœu unanime qui lui est exprimé à l’effet d’obtenir rétablissement de deux portes au mur d’enceinte de l’octroi, l’une en face de la rue de Chabrol[3], l’autre vis-à-vis la nouvelle rue de l’Église prolongée, entre la gare du chemin de fer du Nord et l’hospice Lariboisière, et, en attendant, d’ouvrir à la circulation la deuxième porte le soir et toutes les trois le jour ([4]et[5]).

L’annexion de la Chapelle à Paris, en 1859, le transfert des limites d’octroi aux fortifications, la démolition de l’enceinte des Fermiers généraux, rendirent inutile l’exécution de cette délibération.

Selon les frères Lazare, le pavillon de la barrière Saint-Denis aurait été restauré en 1849[6].

  1. Promenade à tous les bals publics de Paris. Barrières et guinguettes de cette capitale, par M. R***, 1830.
  2. Paris, ses curiosités et ses environs, 1852, p. 32.
  3. Actuellement rue Philippe-de-Girard.
  4. Il s’agit ici des trois portes que possédait la barrière Saint-Denis.
  5. Archives de la Seine. Registre n* 4 des délibérations du Conseil municipal de La Chapelle.
  6. Dictionnaire des rues de Paris, 1855, p. 310.