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grotte, ne consistait qu’en une espèce de cave taillée, ou par les eaux ou par l’éboulement d’une partie des parois, dans le flanc même du rocher. Comme cette cavité était peu profonde, il y avait ajouté deux petits murs de pierres informes et la plupart triangulaires de granit roulé. Ces pierres étaient posées sans art, les unes sur les autres, de manière cependant que les angles sortants des unes s’enchâssassent dans les angles rentrants des autres, comme les murs cyclopéens qu’on voit en Étrurie, sans savoir qui les a bâtis, de la nature ou de l’homme. Ces deux murs partaient du rocher, s’avançaient de quelques pas sur la rocaille en pente, mêlée de quelques touffes de buis ; un autre mur pareil les rejoignait. Il était percé, en face de la vallée, d’une porte basse et d’une lucarne à côté fermée d’une botte de genêts encore en fleur. La porte, bâtie de trois morceaux de planches vermoulues évidemment empruntées aux débris du plancher de la cabane supérieure, n’avait d’autre serrure qu’un loquet de bois levé par une ficelle qui pendait dehors le jour, et qui rentrait la nuit, par un petit trou au-dessus du loquet, dans l’intérieur de la hutte. La partie du toit qui s’attachait au rocher et qui en débordait de