jusqu’à ce qu’il en sortît la résignation, c’est-à-dire la prière parfaite, la volonté humaine pliée sous la main d’en haut.
— Mais ce désir plié sous la main d’en haut ne se redressera-t-il jamais, Claude, comme le ressort comprimé, quand on enlève le poids qui le courbe ?
— Oui, monsieur ; mais s’il se redresse dans ce monde, c’est la révolte, et, s’il se redresse là-haut, c’est le paradis.
— Et qu’est-ce que le paradis, selon vous, Claude ?
— C’est la volonté de Dieu dans le ciel comme sur la terre, monsieur.
— Mais, si cette volonté se trouvait contraire à la vôtre là-haut encore, et vous séparait de nouveau de ce que vous aimez ?
— Eh bien, j’attendrais encore, oui, monsieur, j’attendrais une éternité sans murmurer, jusqu’à ce que le bon Dieu me dît : Voilà ce que tu cherches !
— Vous croyez donc fermement retrouver Denise ?
— Oui, monsieur.