de la divinité dans la nature. C’était là l’aimant qui m’attirait vers les Huttes et qui faisait supporter mes longues visites à Claude. Je remontai vers sa retraite huit jours après.
Je le trouvai occupé à rappeler un essaim de ses ruches. L’essaim s’en allait en tourbillonnant dans l’air limpide au dessus de sa tête, cherchant à la fois à fuir et à rester dans l’enclos. Il semblait combattre entre deux instincts contraires l’un de liberté, l’autre de regret. Claude prit l’essaim à deux mains quand il fut posé sur un prunier, et il le logea sans être piqué dans le tronc creusé d’un sapin qu’il avait préparé à ses mouches.
— Voilà une nouvelle famille qui m’est venue cette semaine, monsieur, me dit-il. Elle n’est pas venue sans que quelqu’un l’ait appelée et lui ait dit l’heure. Voyez, ajoutât-il en me montrant une vingtaine de plantes de sainfoin en fleur ; la table était mise pour tous ces invités à la noce du bon Dieu, n’est-ce pas ? ajouta-t-il.
— Et la maison aussi, lui dis-je en lui montrant le tronc d’arbre creusé et dressé par lui sur deux