Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 8.djvu/98

Cette page a été validée par deux contributeurs.


L’ANNEAU VRAI GAGE DE FOI




Dans la prairie, sous l’aubépine, ruisselle une source ;
Là se rend chaque jour une fillette pour puiser de l’eau ;
Elle porte cette eau sous les blanches murailles de Belgrade.
Une pomme d’or en main, vers elle s’avance Mirko :
« Prends, ô jeune fille, prends cette pomme, et deviens mienne ! »
La jeune femme prend la pomme, la lui jette au nez :
« Je ne veux ni de toi ni de ta pomme ; va, retire-toi ! »