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à servir, témoigne une tardive reconnaissance au malheureux Fatalla Sayeghir, dont les services pourraient aujourd’hui lui être si utiles. Ce vœu, je le forme aussi pour le jeune et habile interprète M. Mazoyer, qui a traduit ces notes de l’arabe, et qui m’a accompagné pendant mes voyages de dix-huit mois dans la Syrie, la Galilée et l’Arabie. Versé dans la connaissance de l’arabe, fils d’une mère arabe, neveu d’un des scheiks les plus puissants et les plus vénérés du Liban, ayant parcouru déjà avec moi toutes ces contrées, familier avec les mœurs de toutes ces tribus, homme de courage, d’intelligence et de probité, dévoué de cœur à la France, ce jeune homme pourrait être de la plus grande utilité au gouvernement dans nos échelles de Syrie. La nationalité française ne finit pas à nos frontières : la patrie a des fils aussi sur ces rivages, dont elle connaît à peine le nom. M. Mazoyer est un de ces fils. La France ne devrait pas l’oublier. Nul ne pourrait la mieux servir que lui dans des contrées où notre action civilisatrice, protectrice, politique même, doit inévitablement se faire bientôt sentir.

Voici le récit littéralement traduit de Fatalla Sayeghir.