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JÉRICHO




Après une heure de marche, nous nous trouvâmes, sans nous en douter, au pied des remparts de Jéricho : ces remparts étaient de véritables murailles de vingt pieds d’élévation sur quinze à vingt pieds de largeur, formées de fagots d’épine accumulés les uns sur les autres et arrangés avec une admirable industrie, pour empêcher le passage des bestiaux et des hommes : fortifications qui ne se seraient pas écroulées au son de la trompette, mais que l’étincelle du feu du pasteur ou le renard de Samson auraient embrasées. Cette forteresse d’épines sèches avait deux ou trois larges portes toujours ouvertes, et où les sentinelles arabes veillaient sans doute pendant la nuit. En passant devant ces