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4 septembre, au soir.


De cinq à huit heures un vent frais, venu du golfe d’Alexandrette, nous a fait faire quelques lieues. Nous devons être à peu près à moitié du chemin entre Chypre et les côtes de Syrie ; peut-être demain à notre réveil serons-nous en vue des côtes.




5 septembre 1832.


J’ai entendu, en me réveillant, le léger murmure produit par le sillage du vaisseau quand il marche. Je me suis hâté de monter sur le pont pour voir les côtes ; mais on ne voyait rien encore. Les courants fréquents dans cette mer pouvaient nous avoir emportés bien loin de notre estime ; peut-être étions-nous à la hauteur des côtes basses de l’Idumée ou de l’Égypte. L’impatience nous gagnait tous.