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tantôt sur un flanc, tantôt sur l’autre. Insupportable martyre qu’un mouvement sans résultat ! — c’est rouler le tonneau des enfers. Le quatrième jour, nous apercevons la pointe orientale de Chypre ; un jour passé à longer l’île ; nous ne jetons l’ancre dans la rade de Larcana que le sixième jour, au matin.

M. Bottu, consul de France à Chypre, reconnaît le bâtiment où il nous sait embarqués. Il envoie à bord une des personnes de son consulat pour nous engager à descendre chez lui, et à accepter une hospitalité à laquelle nous n’avons d’autre droit que son obligeance et son amabilité. — J’accepte ; — nous descendons. — Excellent et cordial accueil de M. et madame Bottu ; — M. Perthier et M. Guillois, attachés au consulat, nous comblent des mêmes prévenances ; nous rendons et recevons des visites ; — présents ; — café, vin de Chypre envoyés par M. Mathéi, un des magnats de Chypre.




31 août.


Deux jours passés à Chypre ; charme du repos après une longue navigation ; — soins de l’hospitalité la plus inattendue et la plus aimable ; voilà l’état de mon esprit à Chypre ; mais c’est tout. Ce pays, qu’on m’avait vanté comme une