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Avec les erreurs et les vices
S’engendrant éternellement.
Toutes les passions factices
Sont mortes faute d’aliment.
Pour élargir son héritage
L’homme ne met plus en otage
Ses services contre de l’or ;
Serviteur libre et volontaire,
Une demande est son salaire,
Et le bienfait est son trésor.

L’égoïsme, étroite pensée,
Qui hait tout pour n’adorer qu’un,
Maudit son erreur insensée,
Et jouit du bonheur commun ;
Au lieu de resserrer son âme,
L’homme immense en étend la trame
Aussi loin que l’humanité,
Et, sûr de grandir avec elle,
Répand sa vie universelle
Dans l’indivisible unité !
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