Pour l’eau que le désert boit,
L’agneau broutant les épines.
Le chameau sur les collines,
Le lézard dans les ruines,
Le passereau sur le toit ;
La mendiante hirondelle,
Dont le vautour plume l’aile.
Brisée aux pieds de sa tour :
Sont la note tendre et triste
De la harpe du Psalmiste,
Par qui notre oreille assiste
A ces mystères d’amour.
V
Aussi tu le comblais de tes miséricordes :
Ton nom, ô Jéhova, sanctifiait ses cordes,
Sa prière à ta droite arrachait don sur don.
Il pouvait s’endormir dans d’impures mollesses :
Tu poursuivais son cœur, au fond de ses faiblesses,
De ton impatient pardon !
Fautes, langueurs, oubli, défaillances, blasphème.
Adultères sanglants, trahisons, forfaits même.
Ta grâce couvrait tout du flux de tes bontés ;
Et, comme l’Océan dévore son écume,
Son âme, engloutissant le mal qui la consume.
Dévorait ses iniquité
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