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nde.
Ne permit au limon où son image a lui
De s’approcher plus près pour contempler sa face.
Et de combler jamais d’une plus sainte audace
L’immensurable espace
De la poussière à lui !


IV

Louanges, élans, prières,
Confidences familières.
Battements d’un cœur de feu ;
Tout ce qu’amour à peine ose,
Pieds qu’il presse et qu’il arrose,
Front renversé qui repose
Couché sur le sein de Dieu ;

Soupirs qui fendent les roches,
Colères, tendres reproches
Sur un ingrat abandon ;
Retours de l’âme égarée,
Et qui revient altérée
Baiser la main retirée.
Sûre du divin pardon ;

Larmes que Dieu même essuie.
Ruisselant comme une pluie
Sur qui son courroux s’abat ;
Bruyant assaut de pensé