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Vous, pour qui mon œil se voile
Des larmes de notre adieu,
Sans doute dans quelque étoile
Le même instant vous dévoile
Quelque autre perle de Dieu !

Vous contemplez, assouvies,
Des champs de sérénité,
Ou vous écoutez, ravies,
Murmurer la mer des vies
Au lit de l’éternité !

Le même Dieu qui déploie
Pour nous un coin du rideau
Nous enveloppe et nous noie,
Vous dans une mer de joie,
Moi dans une goutte d’eau !

Pourtant mon âme est si pleine,
O Dieu ! d’adoration,
Que mon cœur la tient à peine,
Et qu’il sent manquer l’haleine
A sa respiration !

Par ce seul rayon de flamme,
Tu m’attires tant vers toi,
Que si la mort de mon âme
Venait délier la trame,
Rien ne changerait en moi ;