Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 5.djvu/303

Cette page n’a pas encore été corrigée

Et le courant du monde effaça ses accents ;
Et le foyer divin où ta flamme tressaille
Dans mon cœur oublieux brûla l’herbe et la paille,
Au lieu de brûler ton encens !

Et maintenant je viens, comme Marthe et Marie,
Qui portaient à Jésus l’encens de Samarie,
Et trouvèrent ses bras morts et crucifiés,
Acquitter au Seigneur mon denier sur ta tombe,
Et gémir tristement ce cantique qui tombe
Comme une larme sur tes pieds.


Saint-Point, 15 novembre 1838.