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Quand le printemps a mûri l’herbe
Qui porte la vie et le pain,
Le moissonneur liant la gerbe
L’emporte à l’aire du bon grain ;
Il ne regarde pas si l’herbe qu’il enlève
Verdit encore au pied de jeunesse et de sève,
Ou si, sous les épis courbés en pavillon,
Quelques frêles oiseaux, à qui l’ombre était douce,
Du soleil ou du vent s’abritaient sur la mousse,
Dans le nid caché du sillon.