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de contemplation ; elles se composent d’étoiles entourées d’une atmosphère étalée et ténue de matière nébuleuse, non susceptible de se résoudre en étoiles. Les unes sont circulaires, d’autres fusiformes ou presque linéaires. Les nébuleuses planétaires possèdent un disque arrêté, d’une lumière uniforme comme celui des planètes. Mais la plupart de ces sortes de nébuleuses sont des agrégations globulaires ou sphéroïdales d’étoiles disposées de telle manière que les strates intérieures sont plus serrées que les extérieures ; elles prennent une forme plus rapprochée de la sphérique dans le voisinage du centre ; celles qui l’occupent sont si multipliées, qu’elles émettent une somme de lumière plus vive. Quelques-uns de ces groupes, dont la surface apparente n’atteint pas la dixième partie de celle de la Lune, renferment jusqu’à vingt mille étoiles, et il est parfois impossible d’en évaluer le nombre. On ne saurait guère admettre que ces systèmes se puissent maintenir dans les cieux, s’ils sont en repos ; les étoiles dont ils sont composés ne pourraient garder leurs positions respectives, si elles ne se mouvaient point : mais si elles sont soumises aux lois de la gravitation, la complication de leurs mouvements et de leurs perturbations doit dépasser la puissance même de l’imagination. Suivant sir John Herschel, « les neuf dixièmes au moins des nébuleuses affectent une forme ronde ou sphéroïdale, avec toutes sortes de variétés d’élongation comme de condensation centrale. Beaucoup d’entre elles ont été résolues en étoiles ; et, d’après une sorte de bigarrure qui se remarque dans une multitude de ces nébuleuses, on peut regarder comme presque certain qu’elles seraient décomposées par un instrument optique d’une puissance suffisante. Celles qui échappent à la résolution le doivent à la petitesse et au rapprochement des étoiles qui les composent : elles sont nébuleuses optiquement, mais non physiquement. »

» La faculté de se laisser résoudre en étoiles paraît réservée aux nébuleuses qui ne s’écartent que peu de la forme sphérique, tandis que les nébuleuses elliptiques, même quand elles sont étendues et brillantes, opposent une beaucoup plus grande difficulté. Les groupes globulaires sont tout à fait distincts des groupes stellaires, qui ne revêtent pas de forme définie. Ce sont simplement des réunions plus ou moins nombreuses d’étoiles, qu’on y compte quelquefois par milliers. Ces groupes irréguliers sont souvent environnés de régions plus pauvres ; on croirait que, dans le cours des siècles, les étoiles se sont agglomérées autour d’un centre…

» L’un des traits les plus caractéristiques de l’hémisphère aus-