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NOTE QUATORZIÈME

(NEUVIÈME ÉPOQUE. — Page 401.)

Et dans l’air constellé compter les lits d’étoiles,
Comme à l’ombre du bord on voit sous des flots clairs
La perle et le corail briller au fond des mers[1].

Nous continuons de citer l’article de la Revue britannique.


« L’illustre famille Herschel a imprimé le cachet de son génie dans toutes les branches de la science ; mais si l’une d’elles est devenue plus spécialement son domaine, c’est assurément celle qui s’occupe des étoiles et des nébuleuses. Les découvertes de sir William sont connues de toute l’Europe ; son héritage est dévolu à son fils : les observations de celui-ci nous révèlent un magnifique spectacle, en nous montrant l’action créatrice de la puissance suprême dans l’hémisphère austral, dont plusieurs parties étaient restées imparfaitement connues…

» Dans les intervalles qui séparent les étoiles, l’œil, secondé par les instruments, découvre une multitude d’objets situés à un immense éloignement. Ce sont comme des nuées blanches de formes et d’étendues diverses ; dans quelques-unes, on ne remarque rien de particulier ; dans d’autres, on distingue des étoiles ; enfin, il s’en trouve qui sont entièrement formées d’étoiles. La Voie lactée se compose de myriades d’étoiles dont la lueur confuse a motivé le nom que porte l’ensemble ; il en est de même de beaucoup de nébuleuses. Le nombre de celles qui se résolvent en étoiles est d’autant plus grand, qu’on fait usage d’instruments plus puissants. Sir William Herschel pensait qu’aucune nébuleuse ne devait résister à cette décomposition ; récemment, le télescope de lord Ross a autorisé les astronomes à regarder cette opinion comme fondée : cependant il serait prématuré de décider, sur ce fondement, qu’il n’existe point de matière nébuleuse proprement dite.

» On ne connaissait que quatre-vingt-seize nébuleuses, dont

  1. Ces vers, qui désignent si clairement la Voie lactée et les nébuleuses, précèdent, dans le récit de Jocelyn, ceux qui se rapportent aux mondes planétaires et aux comètes ; mais nous avons cru devoir intervertir cet ordre, pour mettre plus de clarté dans des notes destinées aux lecteurs peu familiarisés avec l’astronomie.