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notes.

De Vico le 22 août 1844, sera probablement écartée de sa route par la même cause. Celle que M. Péters découvrit à Naples le 26 juin 1846 reviendra vraisemblablement à son périhélie en 1862, car sa période est de seize ans ; toutefois, il reste de l’incertitude sur les éléments de son orbite. C’est la force attractive de Jupiter qui a appelé dans notre système les comètes de Lexell, de Faye et de Vico. M. Le Verrier a calculé que les deux dernières y sont restées plus d’un siècle ; que, pendant ce temps, elles se sont souvent approchées de la Terre assez près pour avoir pu être aperçues. Pareille chose arriverait difficilement aujourd’hui, que tant d’observateurs sont constamment occupés à épier les comètes et les autres phénomènes célestes.

» Il y a six autres comètes, à plus longues périodes, dont on est fondé à espérer le retour. Après une révolution de soixante-seize ans et huit mois, la célèbre comète de Halley est revenue à son périhélie au temps assigné par le calcul, à peu de jours près. C’est pour l’astronomie un triomphe d’autant plus grand, que Neptune était alors inconnu et la masse d’Uranus mal déterminée. La comète découverte par Olbers en 1815 se meut dans une orbite moindre que celle de Halley, car elle revient dans notre système après soixante-quatorze pans. La quatrième comète à grande période, trouvée par le père De Vico en 1846, a certainement une orbite elliptique. Cependant les périodes obtenues pour cet astre, par les calculateurs, varient de cinquante-cinq à quatre-vingt-dix-neuf ans. Deux autres de ces comètes, récemment observées par M. Brorsen, reviendront certainement à leur périhélie, l’une en cinq cents ans, l’autre après huit cents ; il reste encore des doutes sur l’exactitude de cette dernière période. La comète de 1596 se rapproche tellement de celle de juin 1845, que M. d’Arrest a pensé que c’était un seul et même astre, accomplissant autour du Soleil une période de deux cent quarante-neuf ans. S’il faut s’en rapporter aux calculs de M. Argelander, l’orbite de la grande comète de 1811 serait énorme, car sa période s’étendrait à trois mille soixante-six ans.

» La comète de 1262 paraît être identique avec celle de 1556. On peut, en conséquence, en espérer le retour cette année même (1850). À la première de ces époques, elle fut observée en Chine ; l’historien chinois en parle comme d’une merveille : l’étendue de sa queue dépassait 100°.

» Ce fut à Vienne qu’on en vit la seconde apparition, sous le règne de Charles-Quint. Cette fois elle avait perdu de sa magnificence ; peut-être, à son prochain retour, sa splendeur se trouvera-