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STANCES À LAURENCE


22 septembre 1800.

Vous l’ange d’autrefois, maintenant pauvre femme,
Vous ne vous trompiez pas, Laurence, c’était moi,
C’était moi qui cherchais la moitié de mon âme,
          Hélas ! et qui la pleure en toi !


Tu vis !… De quelle vie, ô ciel ! quels mots étranges !
Dans le cuivre et le plomb diamant enchâssé,
Que Dieu laissa tomber sur la route des anges,
          Et que l’impie a ramassé !