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jocelyn.

20 mai 1793.

Voilà donc, quand ma tente ailleurs est renversée,
La tente que je trouve ici toute dressée.
J’ai déjà sur la roche étendu pour mon lit
La feuille des forêts que la mousse amollit ;
J’ai déjà suspendu dans ma chaude demeure
Mon bâton, et ma montre où j’entends marcher l’heure,
Rassemblé du bois mort en tas pour mon foyer,
Vu la lueur du feu sous la grotte ondoyer,
Et passé dans la joie et dans la solitude
Un jour, dont tant de jours me feront l’habitude.