Le forfait odieux d’avoir servi ton père,
Afin de retrouver, lui, son fils, moi, mon frère !
À tes yeux fascinés est-ce là leur vertu ?
Non ! c’est là leur erreur !
Quoi ! les en absous-tu ?
Les absoudre des pleurs que ton amour te coûte,
Moi, dont le sang voudrait t’en payer chaque goutte !
Oh ! moi, je disais bien que quand nous nous verrions,
Tous trois dans un seul cœur nous nous retrouverions.
Mon Albert, est-il vrai ?… Dis !… ta sœur et ton père
Auront-ils reconquis ton âme tout entière ?
Oui, je cours implorer ces hommes inhumains,
Et ces fers devant toi vont tomber sous leurs mains.
Sous leurs mains ? qu’as-tu dit ? Non, non, chère Adrienne,
Ils les aggraveraient… qu’ils tombent sous la mienne.
un barreau pour introduire Albert, et l’apporte à son frère.
Tiens, mon frère !… voilà, voilà nos libertés,
Ces fers !… c’est pour nous seuls qu’elle les a portés ;
Oh ! que nulle autre main du moins ne l’en délivre !
Ouvrons-lui la campagne… hâtons-nous de l’y suivre…
délivrée, se précipite dans les bras d’Albert.
Mon Albert !… Être libre, et par toi ! quel moment !…
Toussaint ! voilà ton fils !
