Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 30.djvu/84

Cette page a été validée par deux contributeurs.


LIVRE TROISIÈME



I


Ce fut pendant cet hiver de bonheur et de solitude, à Paris, où mes jours n’étaient entrecoupés que par quelques promenades et quelques conversations avec la princesse, que je conçus le plan d’un long poëme dont j’ébauchai cinq ou six chants pendant le repos de mon cœur et de mon esprit.

Le hasard m’en fait retrouver quelques fragments bien indignes du regard des lecteurs, et bien humiliants pour ce titre immérité de poëte qu’on m’a donné depuis. Mais je les insère néanmoins ici pour que les vrais poëtes mesurent la distance entre le balbutiement et la parole chantée.

Ce devait être l’histoire de l’âme humaine et de ses