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dans la crèche, et qui labourent la friche sous l’aiguillon du bouvier, plutôt que de paraître dans la place et dans le costume où j’étais devant les regards de celle qui avait été ma rivale.


CX


« Mais le temps courait, hélas ! et la muraille du fond contre laquelle j’étais appuyée ne reculait pas. Pendant que je restais ainsi anéantie et indécise dans ces pensées, la bergère, prenant son escabeau de la main gauche et son seau de lait de la main droite, passait lentement d’une vache à l’autre, et approchait de l’avant-dernière. Je dis lentement, monsieur ; ce n’est pas que cela me parût lent, à moi, car il me semblait toujours qu’elle allait comme le vent, et j’espérais toujours qu’il y avait encore et encore des vaches entre celle qu’elle venait de traire et la génisse noire, pour me donner le temps de penser et de me décider ! « Peut-être aussi, me disais-je, que la maîtresse s’en ira, ou qu’elle oubliera de traire la génisse noire, ou qu’elle n’a pas fait le veau et qu’elle n’a pas de lait. » Enfin, monsieur, on se raccroche à tout dans de pareils moments !


CXI


« Mais toutes les branches cassent les unes après les autres quand le bois est mûr, disent les bûcherons. Au moment où la huitième vache donnait le pis et où la bergère prenait son escabeau pour tourner le pilier de sapin de la