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déclarant son fils empereur, n’attend point le consentement de personne là-dessus, ni ne voulut qu’autre que son fils touchât à la couronne impériale pour la mettre sur son chef ; chose qui semble n’avoir été faite par cet empereur sans mystère, et pour montrer qu’il ne tenoit l’empire que de Dieu seul, etc. » Cela est juste quant à l’Église, et rien n’est plus propre à démontrer l’indépendance de l’empereur ; mais l’observation n’est pas exacte à l’égard de l’affranchissement politique ou civil : car, quelques jours avant la cérémonie, Charlemagne assembla les grands du royaume, et leur demanda à tous, depuis le premier jusqu’au dernier, s’ils avaient pour agréable qu’il déclarât son fils empereur : Interrogans omnes, a maximo usque ad mimimum, si eis placuisset, etc.