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Du parvis à la frise et d’arceaux en arceaux
En guirlandes s’allonge, ou se groupe en faisceaux,
Et du pilier gothique embrassant le feuillage,
Tremble comme l’acanthe au souffle de l’orage.
De ses noirs fondements jusqu’au sommet des tours,
Un peuple tout entier tapissant ses contours,
Pressé comme les flots de l’antique poussière,
Semble avoir du vieux temple animé chaque pierre.




L’airain guerrier résonne, et les enfants de Mars
Se rangent en silence autour des étendards :
Là, ceux dont le regard, que le calcul éclaire,
Dans les champs des combats est l’aigle du tonnerre,
Et qui, d’une étincelle échappée à leurs mains,
Font voler à son but la foudre des humains ;
Là, ces géants coiffés de sauvages crinières,
Dont le poil fauve et noir tombe sur leurs paupières ;
Ces centaures brillants, messagers des combats,
Qui traînent à grand bruit leurs sabres sur leurs pas ;
Et ceux qui font rouler sur le fer d’une lance
Ces légers étendards où la mort se balance ;
Et ceux dont au soleil les casques éclatants
Font ondoyer encor des panaches flottants ;
Et ceux qui, revêtus de leurs brillantes mailles,
N’offrent qu’un mur d’airain sur leur front de batailles,
Et dont le pied, pressant les flancs d’un noir coursier,
Résonne sur le sol comme un faisceau d’acier !
Digeon, Valin, Maubourg, dirigent leurs courages !
Enfants des deux drapeaux, braves de tous les âges,
Ces preux autour du Roi n’ont qu’un cœur et qu’un rang ;
L’Espagne a confondu les couleurs dans leur sang.