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XI


LES SAISONS





À M. CABARRUS


 
Au printemps, les lis des champs filent
Leur tunique aux chastes couleurs ;
Les gouttes que les nuits distillent
Le matin se changent en fleurs.
La terre est un faisceau de tiges
Dont l’odeur donne des vertiges
Qui font délirer tous les sens ;
Les brises folles, les mains pleines,
Portent à Dieu, dans leurs haleines
Tout ce que ce globe a d’encens.