Elle trouve au sommet de la tour solitaire
Une tuile pour ses petits ;
Le passereau n’a pas semé la graine amère.
Mais de tous ses enfants la Providence est mère :
L’une a le toit du riche, et l’autre a ses épis ! »
Nous sommes l’hirondelle errante et sans asile,
Le toit de l’étranger nous prête ses abris ;
Le passereau de l’Évangile,
Nous ne moissonnons pas, et nous sommes nourris !
Que disait-il encor ?
« Voyez sur la verdure
Éclater le lis du vallon !
Pour se composer sa parure
Il n’a filé de lin, ni tissu de toison ;
Et pourtant sa tunique est plus riche et plus pure
Que les robes de Salomon ! »
Nous sommes les lis des vallées :
Les tièdes laines des brebis
Par nous n’ont point été filées,
Et la main invisible a tissé nos habits !
Et nous, enfants, que peut notre reconnaissance ?
Nos toits sont sans trésor, et notre âge impuissant :
Nous n’avons que nos mains à lever en silence