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tail n’offusque l’œil, aucun symbole ne distrait la pensée ; les hommes de tous les cultes y entrent avec le même respect. On sent que c’est un temple qui ne peut être habité que par l’idée de Dieu, et que toute autre idée ne remplirait pas.

Changez le prêtre, ôtez l’autel, détachez les tableaux, emportez les statues, rien n’est changé, c’est toujours la maison de Dieu ! ou plutôt, Saint-Pierre est à lui seul un grand symbole de ce christianisme éternel qui, possédant en germe dans sa morale et dans sa sainteté les développements successifs de la pensée religieuse de tous les siècles et de tous les hommes, s’ouvre à la raison à mesure que Dieu la fait luire, communique avec Dieu dans la lumière, s’élargit et s’élève aux proportions de l’esprit humain grandissant sans cesse et recueillant tous les peuples dans l’unité d’adoration, fait de toutes les formes divines un seul Dieu, de toutes les fois un seul culte, et de tous les peuples une seule humanité.

Michel-Ange est le Moïse du catholicisme monumental, tel qu’il sera un jour compris. Il a fait l’arche impérissable des temps futurs, le Panthéon de la raison divinisée.


VII


Enfin, après m’être assouvi de Rome, je voulus voir Naples. C’est le tombeau de Virgile et le berceau du Tasse qui m’y attiraient surtout. Les pays ont toujours été pour moi des hommes. Naples, c’est Virgile et le Tasse. Il me semblait qu’ils avaient vécu hier, et que leur cendre était encore tiède. Je voyais d’avance le