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Sensible et frémissante à ces grandes images,
S’abaisse d’elle-même en touchant tes rivages.
Ah ! garde-nous longtemps, veuve des nations,
Garde au pieux respect des générations
Ces titres mutilés de la grandeur de l’homme,
Qu’on retrouve à tes pieds dans la cendre de Rome !
Respecte tout de toi, jusques à tes lambeaux !
Ne porte point envie à des destins plus beaux !
Mais, semblable à César à son heure suprême,
Qui du manteau sanglant s’enveloppe lui-même,
Quel que soit le destin que couve l’avenir,
Terre, enveloppe-toi de ton grand souvenir !
Que t’importe où s’en vont l’empire et la victoire ?
Il n’est point d’avenir égal à ta mémoire !