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HARMONIES POÉTIQUES ET RELIGIEUSES.


L’enfant qui se penche
Voit dans le jasmin
Ses œufs sur la branche,
Et retient sa main.

Ma sœur, que de charmes !…
Et devant cela
Tu n’as que des larmes ?
— Ah ! s’il était là !

L’onde qui s’élance,
Égale et sans fin,
Fait battre en cadence
Le pont du moulin ;
À chaque mesure,
On croit écouter
Sous cette nature
Un cœur palpiter.

Ma sœur, que de charmes !…
Et devant cela
Tu n’as que des larmes ?
— Ah ! s’il était là !


Monceau, 1er juin 1845.