- Plus loin, sur les confins de cette antique Europe,
- Dans cet Éden du monde où languit Parthénope,
- Comme un phare éternel sur les mers allumé,
- Son regard voit fumer le Vésuve enflammé.
……Il y a à Pompéi une rue nouvellement déblayée des cendres qui recouvrent depuis tant de siècles la ville romaine : cette cendre, redevenue fertile par le temps, s’est transformée en terre végétale, où croissent des chênes verts de trois coudées de circonférence, des saules et des ceps de vigne ; en sorte que pour découvrir une maison il faut déraciner plusieurs arbres, et défricher quelquefois un arpent de végétation. Le goût attique du savant directeur des fouilles a donné le nom de quelques hommes modernes, ou même de quelques hommes vivants, à ces demeures antiques, auxquelles il ne semble manquer que le maître. Il y a la maison de Schiller, de Byron, celle de Gœthe, parce qu’on a trouvé sur leur seuil une lyre et un masque tragique entrelacés par des festons du laurier des poëtes. On a ainsi voulu restituer à un écrivain ce qu’on a présumé avoir appartenu à un autre ; à plusieurs autres hommes de l’Allemagne, de l’Italie, de la France, semblables allusions ont été honorablement adressées.
Nous marchions silencieusement dans ces rues désertes, sur