Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 12.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE TRENTE-SEPTIÈME


Dumouriez temporise. — La Belgique. — Danton. — Ses plans. — Dumouriez mécontent. — Il quitte Bruxelles. — Il vient à Paris. — Il médite la conquête de la Hollande. — Il retourne à Bruxelles. — Ordre de la Convention. — Beurnonville. — Déroute. — Dumouriez traite avec les ennemis. — Bruits de sa défection. — La famille d’Orléans. — Commissaires au camp de Dumouriez. — Rappel de Dumouriez. — Il refuse d’obéir. — Il livre les commissaires aux Autrichiens. — Défection. — Dumouriez échappe à la mort par la fuite.


I

L’armée française trouva dans Mons deux cents pièces de canon et des approvisionnements immenses destinés à l’armée impériale. Dumouriez y perdit cinq jours occupés à organiser l’administration du pays et le service des fournitures. Son dessein était de laisser la Belgique disposer d’elle-même, sous la protection d’une armée française. Une nation indépendante, animée de la haine de l’Au-