Page:Lamartine - Œuvres complètes de Lamartine, tome 1.djvu/549

Cette page a été validée par deux contributeurs.

SEIZIÈME
MÉDITATION



SALUT À L’ÎLE D’ISCHIA


1812


Il est doux d’aspirer, en abordant la grève,
Le parfum que la brise apporte à l’étranger,
Et de sentir les fleurs que son haleine enlève
Pleuvoir sur votre front du haut de l’oranger.

Il est doux de poser sur le sable immobile
Un pied lourd, et lassé du mouvement des flots ;
De voir les blonds enfants et les femmes d’une île
Vous tendre les fruits d’or sous leurs treilles éclos.