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DOUZIÈME
MÉDITATION
LES FLEURS SUR L’AUTEL
Ischia, 1846.
Quand sous la majesté du Maître qu’elle adore
L’âme humaine a besoin de se fondre d’amour,
Comme une mer dont l’eau s’échauffe et s’évapore,
Pour monter en nuage à la source du jour ;
Elle cherche partout dans l’art, dans la nature,
Le vase le plus saint pour y brûler l’encens.
Mais pour l’Être innomé quelle coupe assez pure ?
Et quelle âme ici-bas n’a profané ses sens ?